Un des thèmes majeurs des Stromates est l’ « écriture voilée »
(ἐπίκρυψις), dont Clément présente aussi bien les modalités que les
fonctions possibles. L’auteur indique par ailleurs que, pour préserver
les secrets qu’il voudrait transmettre, lui-même s’exprimera de manière
voilée. Notre hypothèse est qu’un des procédés de composition de
l’oeuvre, consistant à entrelacer citations grecques et bibliques,
concourt à cette « écriture voilée » : le lecteur aurait à découvrir à
travers ces rapprochements parfois déroutants une vérité dissimulée. Le
texte sur lequel portera notre analyse sera un des passages du livre V,
dans lequel est présenté le langage symbolique (paragraphes 19 à 25) :
dans cet exposé même le jeu des citations permettrait de voiler un autre
sens.
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